SMART

Proposition SMART
(Système Monétaire À Réserves Totales)

Le terme «100% monnaie» utilisé par de nombreux auteurs depuis 1936  n’est ni porteur ni explicite; nous proposons ici de renommer cette proposition «SMART»

ACTUELLEMENT:

De plus en plus de gens savent maintenant que TOUTE la monnaie est produite par les banques commerciales, en particulier lors de l’émission de crédits aux particulier, aux entreprises et aux administrations.[1]

Les banques sont en principe tenues à des règles qui limitent leurs capacités d’émission de crédits par rapport à leurs fonds propres et à leurs capacités d’obtention de monnaie centrale, mais, par exemple, la titrisation et le shadow banking leur permettent de sortir des limites prudentielles. Les banques détiennent sur l’économie plus de 10 fois la disponibilité de monnaie de banque centrale.

La monnaie de crédit créée par une banque commerciale lorsqu’elle donne une suite favorable à la demande d’un emprunteur est ensuite détruite lors du remboursement correspondant. La masse monétaire est en fait la représentation instantanée du solde des crédits entre l’émission et le remboursement (l’image du niveau dans une baignoire est très parlant en considérant le «robinet du crédit» et la «bonde du remboursement».)

De ce fait la monnaie émise par les réseaux des banques commerciales est:

–       «payante» (du fait des intérêts demandés).

–       non régulée car soumises aux «esprits animaux» (Allais) des banquiers et des emprunteurs.

–       La monnaie scripturale n’est donc garantie que par des entreprises commerciales le plus souvent privées auquel il faut ajouter la garantie des dépôts à hauteur de 100000 € par compte. Face à une crise bancaire systémique, le fonds serait largement insuffisant (le Fond de Garantie des Dépôts ne peut garantir que 20 000 comptes à la hauteur maximale prévu par la loi.)

PROPOSITION

Les propositions de garantie totale de la monnaie, ou «100% monnaie», remontent au 19ème siècle, et ont été proposées sous forme pure ou équivalente par des économistes aussi connus que Walras, Ricardo, Von Mises, Fisher, Friedman, Allais, Minsky, ou Tobin, qui sont néanmoins des économistes considérés comme «libéraux» et préconisent:

1 – une différenciation nette entre la monnaie proprement dite(les moyens de paiement totalement «liquides» c’est-à-dire disponibles instantanément) et «l’épargne» qui dans ce cas n’est plus de la monnaie, n’étant disponible qu’à terme ou sous condition (l’épargne étant le M3 – M1 des actuelles «masses monétaires»).

2 – l’interdiction de création monétaire par le système des banques commerciales [2]

Pour obtenir ce résultat ils arrivent à la conclusion qu’il faut un éclatement des banques en 2 (ou 3) entités totalement indépendantes:

1 – Les CSM (Compagnies de Sécurité Monétaires ou banques de dépôts) comptables des dépôts de la clientèle et des échanges économiques. Ces dépôts doivent être garantis par un équivalent en Banque Centrale (réserves obligatoires égales au montant des dépôts) sous forme de titres éligibles «gelés».

2 –  Les banques de prêts dont le rôle est limité à l’intermédiation entre épargnants et emprunteurs

3 – Éventuellement, les banques d’investissement qui utilisent leurs fonds propres ou des prêts d’épargnants très informés sur les risques [3]

CONSÉQUENCES

 Ainsi le système bancaire ne peut plus créer de nouvelle monnaie et toute augmentation de la masse monétaire ne peut être que le fait d’une émission monétaire de la banque centrale au bénéfice du Trésor Public [4]. Une simple séparation des banques de dépôts / banques d’investissements (Glass Steagall) ne permet pas ceci)

Ainsi les objectifs d’augmentation de la masse monétaire peuvent être déterminés par l’exécutif et le législatif et la Banque Centrale (qui garde un rôle de tenue des comptes de l’État, de conseil et de supervision du système bancaire) obéira aux injonction de ceux ci.

Les bénéfices pour la collectivité sont les suivants:

1. l’augmentation de la masse monétaire émise annuellement de 3% à 5% [5] est stricto sensu une recette fiscale. On peut donc l’estimer de 60 à 100 milliards par an.

2. c’est une option  «politique», mais en imposant aux CSM le dépôt de l’équivalent de la monnaie actuelle (dépôts à vue) plus une partie de l’épargne courte actuelle qu’on peut estimer au total à 1200 milliards, c’est 2/3 de la dette publique actuelle (1800 milliards) qui pourrait être «gelée» en quelques années [6]. Ceci permettrait d’éviter une dépense annuelle d’intérêts de 30 à 40 milliards d’euros par an, qui, il est vrai, sont systématiquement empruntés avec pour conséquence l’augmentation de la dette .

3. Une meilleure efficacité de l’économie.

a) des taux d’intérêt véritablement représentatifs des préférences des agents économiques
b) le paiement du prix des services monétaires au juste prix concurrentiel
c) l’interdiction de la transformation financière.

4. La fin des distorsions dans la répartition des revenus ; aujourd’hui toute création monétaire ex nihilo par un système bancaire privé et commercial donne un droit sur la production qui n’a pas été acquis par un produit ou un service vendu.

5. Un contrôle aisé par l’opinion publique et par le Parlement de la création monétaire et de ses implications.

Dans le «SMART» l’État récupèrerait les gains de la création monétaire mais pas le contrôle. Celui-ci serait confié à la Banque Centrale agissant sous un mandat impératif protégé par la Constitution, mais plusieurs types de décision et de contrôle citoyen sont envisageables; la discussion sur la forme de l’organisation politique est ouverte. Il reste que c’est la banque centrale qui, en achetant des titres d’emprunt du gouvernement ou en lui faisant des avances sans échéance, provoque la création monétaire. Néanmoins le Trésor Public doit pouvoir décider d’émettre ou non des bons ou des obligations et la Banque Centrale est là pour prendre acte, les financer et tenir les comptes. [7]

PRÉCISIONS

1) le «SMART» permettra – de la même manière qu’actuellement – de faire face aux besoins imprévus de liquidité dans un système complètement sécurisé. Simplement, les lignes de crédit, qui continueraient bien entendu à exister, seraient gérées différemment.

2) il n’y aura aucun changement dans la masse de crédits en place au moment de la réforme et ces crédits pourront être renouvelés sans problème.

3) La masse monétaire en circulation continuera à augmenter selon le rythme souhaité, dont une partie (que l’on peut estimer à 15% de l’accroissement) accroitra l’épargne existante,

4) Les taux d’intérêt ajusteront l’offre et la demande sur les différentes échéances, créant ainsi les conditions d’une véritable efficience dans l’économie. Si l’offre de crédit disponible (compte épargne + capital des banques) est moins importante que la demande de crédit, les taux d’intérêt vont monter. Si l’offre de crédit est moins importante que la demande, les taux d’intérêt vont baisser. Les taux d’intérêt joueront à plein leur rôle de régulateur entre épargne et investissement. Mais en cas de besoin (tension trop forte sur les taux) la Banque de France pourra toujours procéder à des apports directs aux banques de prêts.

5) Les besoins d’épargne financière peuvent aussi être régulés à travers les mouvements de capitaux internationaux, sachant que la Banque centrale – sous contrôle et sur ordre du Parlement – devra veiller à ce que la masse monétaire en circulation, égale par définition à la monnaie de base dans le nouveau système, reste sur la pente requise (qui devrait être de l’ordre de 4 à 5 % du PIB l’an)

6) La mise en place du nouveau système serait pratiquement transparent pour les agents économiques (changements très marginaux dans leurs habitudes et les coûts) et n’entrainerait de véritables changements que pour les banques, sachant que, sur le plan interne, les activités à séparer sont déjà largement sectorisées.

7) Le « 100% monnaie » n’empêcherait pas totalement les mouvements spéculatifs (boursiers ou immobilier) mais il les atténuerait car : a) les achats ne pourraient être financés que sur les fonds disponibles et l’épargne courante, de telle sorte qu’un emballement spéculatif entraînerait immédiatement une montée des taux d’intérêt, b) les fluctuations violentes de la bourse n’ont que peu d’impact sur l’économie  si elles ne déstabilisent pas le système financier, ce qui serait le cas dans le «100% monnaie».

8)  A l’ objection erronée, qu’il n’y aura pas assez d’argent à prêter à l’économie nous pouvons répondre que les Banques de Prêts pourront prêter a) leur capital, b) l’argent déposé sur les comptes épargne, c) de l’argent emprunté sur les marchés financiers.

9)  Après la transition, le montant des comptes courants et des billets et pièces en circulation n’aura évidemment pas varié.

10) De la même manière qu’aujourd’hui, les comptes courants des entreprises et des particuliers, ainsi que les échanges commerciaux, seront gérés par les CSM qui tiendront les comptes de chacun. Les épargnants quant à eux pourront transférer le montant de leurs disponibilités en Banques de Prêts et choisir les taux et la durée auxquels ils acceptent de prêter.

CONCLUSION

 Une nouvelle crise financière nous amènera nécessairement à la conclusion que les règles prudentielles (nécessité de fonds propres) sont totalement inopérantes. Seule la « nationalisation » totale de la monnaie, permise par le « SMART » permettra d’éviter la répétition constante des crises, comme l’avait déjà noté Irving Fisher en 1936.

 

André-Jacques Holbecq et le C.E.C.


[1]            – Précisons le «toute», car l’objection immédiate va être « mais pas les billets, produits par la Banque Centrale». Cette objection est erronée car on ne peut se procurer de nouvelle monnaie fiduciaire que par un débit sur un compte scriptural bancaire (DAV) lui-même ne pouvant avoir d’existence que par une création initiale de monnaie scripturale de crédit. La circulation commerciale de cette monnaie ne lui permets que de passer de main en main.

[2]            – il est important de parler du système bancaire et non d’un réseau bancaire en particulier; en effet la capacité de création de monnaie par un seul réseau bancaire est limitée par la nécessité de garder un rapport entre les crédits accordés et les dépôts collectés, qui dépends de la part de marché de chaque banque vis à vis de ses concurrentes « Les banques doivent marcher au même pas», disait Keynes

[3]            – cette troisième catégorie bancaire est celle proposée par Allais afin d’éviter le risque de l’utilisation des épargnes par les banques de prêts pour des opérations risquées

[4]            – rappelons que nous avons la chance que la Banque de France soit en totalité propriété de l’État, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays de l’U.E.

[5]            – Allais proposait 4,5% du PIB annuellement en considérant le total prévisible inflation plus croissance

[6]            – les CSM pourraient bénéficier de «garanties» de la part de la  banque centrale pendant les années de transition, garanties qu’elles devraient transférer progressivement en bons du trésor ou OAT; attention, c’est un «one shot»

[7]            –  Si l’on admet que le Trésor Public peut être obligé de se financer sur l’épargne – donc sur le marché et avec charge d’intérêts- c’est lui remettre les menottes ; mais il doit décider de le faire s’il le juge utile .

 _____________________

Références :
– Maurice Allais «la crise mondiale d’aujourd’hui»  (Juglar 1998)
– Article de Christian Gomez «Une «vieille» idée peut-elle sauver l’économie mondiale?»
Un réexamen de la proposition d’une réforme radicale du système bancaire: L’imposition d’un coefficient de réserves de 100%» (présenté lors du colloque «la crise: trois ans après quels enseignements?» )
http://osonsallais.files.wordpress.com/2010/02/gomez-100.pdf
– Article de Gabriel Galand «Une monnaie à garantie totale, une vieille idée qui fait son chemin» (présenté lors du colloque monnaie – économistes atterrés – Mars 2012) sur http://osonsallais.wordpress.com/2012/09/15/gabriel-galand/
– F.M.I. : « The Chicago Plan Revisited » Jaromir Benes and Michael Kumho (August 2012) sur http://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2012/wp12202.pdf et
http://osonsallais.wordpress.com/2012/09/23/the-chicago-plan-revisited-fmi/


38 Responses to SMART

  1. Gérard Foucher dit :

    Au paragraphe « la discussion sur la forme de l’organisation politique est ouverte », j’ajouterais :

    Envisageons la nouvelle forme de distribution monétaire par le seul moyen véritablement équitable pour l’ensemble des citoyens : un dividende monétaire universel et régulier.
    Plus de problème de monnaie avantageant celui-ci ou celui-là selon des critères de richesse, de relations ou de génération, plus de problème de liberté de l’usage de sa propre part de monnaie.
    Chaque citoyen reçoit sa part, tous les mois, pour toute sa vie, et en fait ce qu’il veut. Les droits universels sont enfin respectés pour cet outil fondamental de construction de la société.
    Aucun organisme, fût-ce l’état, fût-ce une banque centrale, fût-ce le Pape, ne pourra nous assurer une distribution monétaire irréprochable.
    Le seul moyen d’obtenir l’égalité des citoyens devant la distribution monétaire, c’est d’appliquer l’égalité des citoyens devant la distribution monétaire.
    Ce n’est qu’en libérant les individus du poids de la monnaie centralisée que l’on pourra libérer le potentiel de l’humanité du troisième millénaire.

    • A-J Holbecq dit :

      Bien que les commentaires d’un blog ne soient pas trop le lieu d’un débat, je vais essayer de justifier pourquoi je suis contre l’idée du DU issu de la création monétaire. Il y a d’autres urgences à mon avis:
      – éviter un grossissement de la dette publique; je préfère donc demander à la Banque Centrale de financer le déficit
      – financement des investissements de transition écologique et énergétique; une « distribution » de monnaie créée qui ne corresponds pas à une augmentation de la quantité/qualité des richesses réelles va au contraire accroître notre dépendance aux énergies fossiles et en particulier aux importations qui détruisent notre économie.
      – il faudrait monétiser des sommes considérables chaque année (par exemple 1000 €/mois x 12 x 65 millions, c’est 780 milliards)

      S’il doit y avoir un RU je pense qu’il doit advenir de la solidarité nationale (redistribution), et c’est la raison pour laquelle dans un premier temps la proposition de De Villepin m’intéressait (Revenu Minimum de Dignité cumulable avec les revenus du travail dans une certaine limite), et qu’il doit être simultané avec une certaine dose de protectionnisme afin de privilégier les productions les plus locales possibles.

      N’oublions pas que l’on ne peut partager que ce qui est produit: l’argent n’est qu’une « richesse symbolique » et si les « richesses réelles » ne sont pas disponibles l’inflation sera immédiate.

      • Changaco dit :

        1) Je me demande à quoi sont censés servir les commentaires s’ils ne sont pas fait pour débattre.
        2) Plutôt que de financer le déficit je préfère le supprimer, ce que permet le DU.
        3) Le DU a plus de chances de dévaluer la monnaie et donc de diminuer les importations que l’inverse.
        4) Le revenu de base par création monétaire et celui par l’impôt ne s’opposent pas, au contraire ils se complètent.
        5) On s’en fout de l’inflation.

  2. Gérard Foucher dit :

    Ceci dit, excellent proposition. SMART, c’est intelligent ! :^)

  3. fred dit :

    Béh nous à la campagne on voit les choses autrement. Etant donné que nos pauvres vaches ne produisent du lait qu’une fois par jour on se demande pourquoi tous ceux qui placent le fric dans les bourses arrivent à faire faire à leur fric le tour de la planète encore plus vite que le soleil. C’est bien beau d’avoir des ordinateurs puissants, mais à la fin même le type du Crédit Agricole il fini par nous filer son ulcère. Car vas t’en savoir où ki zon encore planqué des trous…

  4. brunoarf dit :

    Mardi 16 octobre 2012 :

    L’Union Européenne décroche le Prix Nobel de la Paix alors que le Vieux Continent semble se préparer au pire…

    http://www.bakchich.info/international/2012/10/14/un-risque-dinsurrection-pan-europeenne-61812

  5. brunoarf dit :

    Lundi 22 octobre 2012 :

    Dette publique de la Grèce :
    2007 : dette publique de 107,4 % du PIB.
    2008 : dette publique de 112,6 % du PIB.
    2009 : dette publique de 129 % du PIB.
    2010 : dette publique de 144,5 % du PIB.
    2011 : dette publique de 170,6 % du PIB.

    France : le Parlement s’inquiète de l’accumulation des engagements pris pour soutenir la Grèce.

    Dans son rapport, le député Christian Paul (PS) chiffre à 50,8 milliards d’euros les prêts à la Grèce devant être garantis par la France dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière ; « il ne s’agit pas de prêts, mais bien de pertes que les Etats de la zone euro acceptent de consentir vis-à-vis de la Grèce ».

    Source : lesechos.fr, mardi 7 août 2012.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202205724179-le-parlement-s-inquiete-de-l-accumulation-des-engagements-pris-pour-soutenir-la-grece-351001.php

    Lundi 22 octobre 2012 :

    Grèce : déficit et dette publics 2011 pires qu’annoncé.

    Le déficit et la dette publics de la Grèce pour l’année 2011 ont été révisés à la hausse. Elles atteignent désormais respectivement 9,4% et 170,6% du PIB, selon des données provisoires rendues publiques lundi par l’Autorité des statistiques grecques (Elstat).

  6. brunoarf dit :

    En zone euro, la dette publique de plusieurs Etats atteint des sommes inimaginables.

    En zone euro, la dette publique de plusieurs Etats est devenue hors de contrôle.

    Plus personne ne contrôle quoi que ce soit.

    1- Médaille d’or : dette publique de la Grèce : 300,807 milliards d’euros, soit 150,3 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : dette publique de l’Italie : 1982,239 milliards d’euros, soit 126,1 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : dette publique du Portugal : 198,136 milliards d’euros, soit 117,5 % du PIB.

    4- Dette publique de l’Irlande : 179,718 milliards d’euros, soit 111,5 % du PIB.

    5- Dette publique de la Belgique : 382,922 milliards d’euros, soit 102,5 % du PIB.

    6- Dette publique de la France : 1832,599 milliards d’euros, soit 91 % du PIB.

    7- Dette publique de Chypre : 14,939 milliards d’euros, soit 83,3 % du PIB.

    8- Dette publique de l’Allemagne : 2169,354 milliards d’euros, soit 82,8 % du PIB.

    Cliquer pour accéder à 2-24102012-AP-FR.PDF

  7. brunoarf dit :

    Lundi 29 octobre 2012 :

    Henri Regnault écrit ces phrases très importantes :

    « Dans la période actuelle où faillites bancaires et défauts des Etats rodent dans les bilans des banques centrales, c’est la crédibilité de ces banques centrales qui est en cause : elles sont devenues les bad banks par excellence, et leurs bilans… les poubelles de la crise. Si des créances sont irrécouvrables et reconnues comme telles, le capital de la banque centrale peut devenir négatif : elle doit dès lors être recapitalisée par les Etats et donc par les contribuables. Si la banque centrale est le prêteur en dernier ressort, le contribuable est bien le payeur en dernier ressort ! »

    Cliquer pour accéder à la-crise-henri-regnault-n-21.pdf

    Concernant la Banque Centrale Européenne, Henri Regnault aurait pu rappeler que c’est déjà arrivé. En décembre 2010, le capital de la BCE était de seulement 5,76 milliards d’euros. En décembre 2010, la BCE avait racheté 72 milliards d’euros d’obligations d’Etat pourries.

    Conséquence : pour se couvrir contre des pertes causées par ces créances irrécouvrables, la BCE a été obligée de demander à ses actionnaires de recapitaliser la BCE.

    Concrètement : la BCE a demandé aux 16 banques centrales nationales de recapitaliser la BCE. Autrement dit : en décembre 2010, les contribuables de la zone euro ont été obligés de payer 5 milliards d’euros pour recapitaliser la BCE.

    Conclusion : le capital de la BCE est aujourd’hui de 10,76 milliards d’euros … mais la BCE a dans ses livres 210 milliards d’euros d’obligations d’Etat pourries !

    Contribuables, préparez-vous à payer.

    Contribuables, préparez-vous à payer pour recapitaliser la BCE.

  8. brunoarf dit :

    LE JOUR OÙ FRANÇOIS BAROIN A ENVISAGÉ LA SORTIE DE LA FRANCE DE LA ZONE EURO.

    En novembre 2011, la crise de la zone euro est à son paroxysme.

    « L’Union européenne est dans le cyclone », écrit dans son livre Journal de crise, François Baroin, qui raconte comment il a organisé une réunion de travail pour envisager les pires scénarios. Une réunion qu’il a baptisé « Black Swan » :

    « C’est le nom que j’ai choisi de donner à une réunion dont il n’y a aucune trace.(…) Il s’agissait d’imaginer l’hypothèse la plus sombre de notre histoire économique moderne. A savoir un éclatement de la zone euro. » Pour cette réunion secrète, François Baroin convie trois personnes « de confiance » dans son bureau « au sixième étage à Bercy ». Une réunion « sans document ».

    Chacun sait que l’objet seul de la réunion, s’il était connu, pourrait avoir des conséquences désastreuses.

    Et l’ancien protégé de Jacques Chirac d’expliquer sa démarche :

    « Ce rendez-vous non-officiel ne porte pourtant que sur des hypothèses de travail. Ce serait de l’inconscience de ne pas les envisager. Et de la folie d’en parler. »

    Imaginant « le pire », à savoir « la sortie de la Grèce de l’euro, un effet de contamination, une théorie des dominos qui entraînerait de facto la sortie de la France », François Baroin et ses équipes se préparent alors à deux hypothèses :

    Le coût de la sortie de la Grèce de la zone euro pour la France.

    Et deux types de pertes : celles du secteur banques-assurances, et celles de l’éclatement de la zone tout entière.

    http://lelab.europe1.fr/t/le-jour-ou-francois-baroin-a-envisage-la-sortie-de-la-france-de-la-zone-euro-5653

    Dettes publiques en zone euro : chiffres du deuxième trimestre 2012 :

    1- Médaille d’or : dette publique de la Grèce : 300,807 milliards d’euros, soit 150,3 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : dette publique de l’Italie : 1982,239 milliards d’euros, soit 126,1 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : dette publique du Portugal : 198,136 milliards d’euros, soit 117,5 % du PIB.

    4- Dette publique de l’Irlande : 179,718 milliards d’euros, soit 111,5 % du PIB.

    5- Dette publique de la Belgique : 382,922 milliards d’euros, soit 102,5 % du PIB.

    6- Dette publique de la France : 1832,599 milliards d’euros, soit 91 % du PIB.

    7- Dette publique de Chypre : 14,939 milliards d’euros, soit 83,3 % du PIB.

    8- Dette publique de l’Allemagne : 2169,354 milliards d’euros, soit 82,8 % du PIB.

  9. brunoarf dit :

    Mercredi 31 octobre 2012 :

    La Grèce enregistrera en 2013 un déficit budgétaire, une récession et une dette plus lourds que ce qui était prévu il y a seulement un mois, illustrant les difficultés de redémarrage du pays contraint à de lourdes économies, selon le projet de budget présenté mercredi au parlement.

    En 2013, la dette du pays devrait exploser, selon le texte, à 189,1% du PIB, soit 346,2 milliards d’euros, contre 175,6% attendu en 2012.

    http://www.romandie.com/news/n/_Budget_2013_la_Grece_prevoit_une_reprise_plus_lente_que_prevu88311020121230.asp

    Dette publique de la Grèce :

    2007 : dette publique de 107,4 % du PIB.
    2008 : dette publique de 112,6 % du PIB.
    2009 : dette publique de 129 % du PIB.
    2010 : dette publique de 144,5 % du PIB.
    2011 : dette publique de 170,6 % du PIB.
    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    La question n’est plus de savoir si le deuxième défaut de paiement de la Grèce va avoir lieu.

    La question est de savoir quand le deuxième défaut de paiement de la Grèce aura lieu.

  10. brunoarf dit :

    La Grèce de nouveau sous pression de l’Europe.

    Autre sujet d’inquiétude, la dette qui devrait s’envoler l’an prochain à 189,1% du PIB, soit 346,2 milliards d’euros, contre 175,6% attendu en 2012. La dette s’alourdit car la Grèce reçoit de nouveaux prêts de l’UE et du FMI depuis 2010, tout en peinant à lancer son programme de privatisations censé l’aider à rembourser ses dettes.

    Au terme des quatre ans sur lesquels table la Grèce pour assainir ses comptes – si elle obtient le sursis demandé – les estimations de dette sont encore plus inquiétantes, la Grèce voyant son ardoise culminer à 220,4% du PIB en 2016, selon le « cadre de stratégie des finances publiques à moyen terme 2013-2016 » introduit parallèlement au parlement mercredi.

    http://www.boursorama.com/actualites/la-grece-de-nouveau-sous-pression-de-l-europe-79837ab43be348b862e91518f5d1673b

    Dette publique de la Grèce :

    2007 : dette publique de 107,4 % du PIB.
    2008 : dette publique de 112,6 % du PIB.
    2009 : dette publique de 129 % du PIB.
    2010 : dette publique de 144,5 % du PIB.
    2011 : dette publique de 170,6 % du PIB.
    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    La question n’est plus de savoir si le deuxième défaut de paiement de la Grèce va avoir lieu.

    La question est de savoir quand le deuxième défaut de paiement de la Grèce aura lieu.

    En zone euro, il va y avoir des défauts de paiement en cascade.

  11. brunoarf dit :

    Mercredi 7 novembre 2012 :

    Espagne : la production replonge.

    La production industrielle espagnole replonge en septembre et affiche un repli de 7% sur un an.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/11/07/97002-20121107FILWWW00375-espagne-la-production-replonge.php

    Espagne : le chômage atteint 25,02 %.

    L’Espagne a enregistré en octobre 128.242 chômeurs (+2,73%) de plus qu’en septembre, tandis que sur un an la hausse est plus prononcée, avec 472.595 demandeurs d’emploi supplémentaires (+10,84%), pour arriver à 4.833.521 chômeurs.

    Selon l’Institut national de la statistique (Ine), qui utilise une méthode de calcul différente, le taux de chômage a franchi au troisième trimestre la barre historique des 25%, avec 25,02% (plus de 52% chez les 16-24 ans), le niveau le plus élevé, après la Grèce, dans l’ensemble du monde industrialisé.

  12. brunoarf dit :

    Vendredi 9 novembre 2012 :

    Les anciens billets en euros représentaient des monuments qui n’existaient pas dans la réalité.

    Et les nouveaux billets ?

    « Le lancement de la deuxième série de billets en euros sera baptisée « Europe » et sera illustrée avec un visage de femme grecque, celui de la déesse Europe ! »

    Encore une fois, les billets en euros représentent une déesse, c’est-à-dire quelque chose qui n’existe pas dans la réalité.

    C’est un rappel de ce qu’est la construction européenne : la construction européenne ne repose sur rien de réel.

    Mais en revanche, la construction européenne repose sur … du vent.

    La construction européenne repose sur des rêves.

    L’Union Européenne est bâtie sur des fantasmes.

    L’Union Européenne est bâtie sur un soi-disant « peuple européen », qui n’existe pas.

    L’Union Européenne est bâtie sur une soi-disant « solidarité européenne », qui n’existe pas.

    Il est donc normal que l’Union Européenne soit en train de se désagréger, en ce moment même, sous nos yeux.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00476511-grece-la-presse-s-inquiete-d-un-retard-de-la-reprise-des-prets-ue-fmi-509254.php

  13. brunoarf dit :

    Lundi 12 novembre 2012 :

    L’Equateur veut rapatrier son or : Quito a demandé que l’or soit ramené sur le territoire équatorien.

    zerohedge.com/news/2012-10-31/it-begins-ecuador-demands-repatriation-one-third-its-gold-holdings

    La Roumanie veut rapatrier son or : 93,4 tonnes d’or roumain sont stockées en Russie.

    wealthcycles.com/blog/2012/10/23/romania-wants-return-of-934-tons-as-gold-repatriation-ratchets-up

    Et l’Allemagne aussi rapatrie son or …

    Ça semble être l’opération à la mode en ce moment. Une sorte d’effet domino qui pousse les pays du monde, les uns après les autres, à rapatrier leur or afin de le garder précieusement sur leurs propres territoires.

    Après la France, le Venezuela et la Suisse, c’est au tour de l’Allemagne de réclamer son or à la FED. Sous la pression populaire et politique interne très médiatisée, la Bundesbank a décidé de rapatrier, depuis les sous-sols de la réserve fédérale américaine, un total de 150 tonnes de son or, et ce sur une durée de trois années, afin d’en évaluer la teneur et l’authenticité.

    La Bundesbank a surtout « cédé » sous cette pression, puisque la banque centrale allemande refusait initialement d’effectuer un audit qui représenterait, selon elle, une grande première dans l’historique de rapports de confiance établis avec son homologue américain.

    Il est en effet à noter que jamais aucun contrôle n’avait été fait, ni par la Bundesbank elle-même, ni par l’intermédiaire d’autres organismes mandatés dans ce but. La Bundesbank s’est toujours simplement contentée des rapports écrits que lui fournissait régulièrement la FED.

    Ce temps est désormais révolu. Il y a quelques semaines, la Cour des Comptes allemande avait publié un rapport exigeant un audit en bonne et due forme sur les quantités réelles d’or allemand confiées à la FED. Depuis, la question a fait ravage dans l’opinion tant publique que politique en Allemagne. Et à juste titre, d’ailleurs.

    Rappelons en effet que la banque centrale allemande arrive deuxième (après la FED) dans le classement des réserves d’or mondiales, avec plus de 3 400 tonnes.

    En ces temps de crise et d’incertitude, il s’agit là d’un beau pactole de valeur refuge qui mérite que les allemands se passionnent autant dans leur besoin de le protéger.

    http://www.gold.fr/news/2012/11/09/et-lallemagne-aussi-rapatrie-son-or/9792/

  14. brunoarf dit :

    Lors de sa conférence de presse, François Hollande devra donner le chiffre exact de la facture grecque pour les contribuables français.

    Lors de sa conférence de presse, François Hollande devra dire aux Français combien de dizaines de milliards d’euros ils vont devoir payer pour le deuxième défaut de paiement de la Grèce.

    Mardi 7 août 2012 :

    France : le Parlement s’inquiète de l’accumulation des engagements pris pour soutenir la Grèce.

    Dans son rapport, le député Christian Paul (PS) chiffre à 50,8 milliards d’euros les prêts à la Grèce devant être garantis par la France dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière.

    Vendredi 2 novembre 2012 :

    Or le niveau de la dette grecque n’est pas viable et l’hypothèse d’arriver à un taux d’endettement de 120 % du PIB en 2020 ne semble pas atteignable. Dans son projet de budget, le gouvernement estime le niveau de la dette à 189 % pour 2013 et à 220,4 % pour 2016.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/02/la-cour-des-comptes-grecque-juge-anticonstitutionnelles-des-coupes-dans-les-retraites_1784785_3234.html

    Dette publique de la Grèce :

    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

  15. brunoarf dit :

    Mercredi 14 novembre 2012 :

    Grèce : le PIB chute de 7,2% au troisième trimestre.

    Le produit intérieur brut (PIB) de la Grèce a chuté de 7,2% sur un an au troisième trimestre 2012, a annoncé mercredi l’Autorité des statistiques grecques publiant ses premières estimations pour cette période.

    « Sur la base des données disponibles non révisées, le PIB a chuté de 7,2% au troisième trimestre 2012 par rapport au même trimestre de 2011 » , ce qui marque une accélération de la récession après un recul de 6,3% du PIB au deuxième trimestre, selon un communiqué.

    http://www.lavoixdunord.fr/economie/grece-le-pib-chute-de-7-2-au-troisieme-trimestre-ia0b0n827071

    Dette publique de la Grèce :

    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

  16. brunoarf dit :

    Luc Coene est le gouverneur de la Banque Centrale belge. Il est membre du conseil des gouverneurs de la BCE.

    Jeudi 15 novembre 2012 :

    Luc Coene estime qu’une partie de l’ardoise grecque doit être effacée.

    Le gouverneur de la Banque Nationale Luc Coene s’attend à ce que les différents bailleurs de fonds renoncent à une partie de l’imposante dette publique grecque, rapporte le quotidien De Standaard jeudi.

    Luc Coene s’est ainsi exprimé lors d’un échange à l’Université de Gand. Il se place ainsi sur la même ligne que celle adoptée par le Fonds Monétaire International, qui craint que la Grèce ne puisse pas réussir à ramener sa dette sous les 120% de son PIB pour 2020 sans un abandon partiel des prêts d’urgence consentis à son égard.

    L’année passée, des banques privées avaient déjà marqué leur accord pour un abandon partiel de leurs créances. Les autorités publiques doivent maintenant suivre, estime le FMI. Berlin s’oppose cependant à cette solution.

    http://www.7sur7.be/7s7/fr/1536/Economie/article/detail/1534377/2012/11/15/Luc-Coene-estime-qu-une-partie-de-l-ardoise-grecque-doit-etre-effacee.dhtml

    En 2013, la dette publique de la Grèce sera de 346,2 milliards d’euros.

    Sur ces 346,2 milliards, les Etats européens et la BCE ont prêté 242 milliards d’euros à la Grèce.

    Problème : la Grèce est insolvable. Les Etats européens et la BCE vont devoir subir ces pertes.

    – Quel est l’homme politique courageux qui va annoncer aux contribuables européens qu’ils vont payer 242 milliards d’euros ?

    – Quelle est la femme politique courageuse qui va annoncer aux contribuables européens qu’ils vont payer 242 milliards d’euros ?

    – Concernant la France, combien de dizaines de milliards d’euros les contribuables français vont-ils devoir payer pour le deuxième défaut de paiement de la Grèce ?

  17. brunoarf dit :

    Vendredi 16 novembre 2012 :

    La Grèce va rembourser vendredi sans difficultés 5 milliards d’euros de créances.

    La Grèce va pouvoir rembourser vendredi 5 milliards d’euros de titres à court terme grâce à la levée de fonds menée en début de semaine pour compenser le retard de ses bailleurs de fonds UE et FMI à reprendre leur perfusion financière, a indiqué l’Agence de gestion de la dette publique (PDMA).

    C’est la deuxième fois depuis août que le pays doit lever des montants exceptionnels à court terme pour tenir ses échéances. Mardi, il a levé 4,062 milliards d’euros en titres à un et trois mois, ensuite portés à 5 milliards par les offres non-compétitives, à des taux respectifs de 3,95% et de 4,2%.

    Le ministre des Finances, Yannos Stournaras, a toutefois prévenu mardi que ces acrobaties financières avaient leurs limites, mettant en garde contre un risque très élevé de faillite du pays si UE et FMI continuaient à tergiverser pour débloquer le versement de prêts gelés depuis juin.

    http://www.romandie.com/news/n/_La_Grece_va_rembourser_vendredi_sans_difficultes_5_mds_EUR_de_creances_43161120121014.asp

    « Acrobaties financières » : c’est un euphémisme.

    Lundi 12 novembre : la Grèce déclare qu’elle n’a plus un seul euro dans ses caisses : la Grèce annonce qu’elle sera incapable de rembourser un prêt de 5 milliards qui arrive à échéance le 16 novembre.

    Mardi 13 novembre : la Grèce lance un emprunt exceptionnel de 5 milliards d’euros.

    Trois jours après, vendredi 16 novembre : grâce à cet emprunt exceptionnel de dernière minute, la Grèce peut rembourser les 5 milliards d’euros.

    En Grèce, le gouvernement navigue à vue : il n’a aucune visibilité au-delà de trois jours.

  18. brunoarf dit :

    Lundi 19 novembre 2012 :

    Sur son blog, Jacques Sapir écrit :

    Le phénomène qui se développe actuellement en Grèce n’est donc pas unique, ni « particulier » à ce pays. Ce que l’on observe désormais, c’est bien un processus de fragmentation de l’espace monétaire, comme si une partie de la population et des entreprises grecques étaient déjà sorties de l’Euro. La logique de cette situation est connue. La Grèce fera défaut, probablement au printemps 2013, et elle sera amenée à sortir de l’Euro pour pouvoir ré-unifier son espace monétaire. Ce fut le point de départ, d’un nouveau départ, pour la Russie en 1998. Ce sera le début du renouveau pour la Grèce.

    Source :

    russeurope.hypotheses.org/515

    Rappel :

    Vendredi 2 novembre 2012 :

    Or le niveau de la dette grecque n’est pas viable et l’hypothèse d’arriver à un taux d’endettement de 120 % du PIB en 2020 ne semble pas atteignable. Dans son projet de budget, le gouvernement estime le niveau de la dette à 189 % pour 2013 et à 220,4 % pour 2016.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/02/la-cour-des-comptes-grecque-juge-anticonstitutionnelles-des-coupes-dans-les-retraites_1784785_3234.html

    Dette publique de la Grèce :

    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

  19. brunoarf dit :

    Mardi 20 novembre 2012 :

    Grèce : 50 milliards d’euros de garanties pour la France.

    La France a participé à deux plans de sauvetage de la Grèce. Lors du premier, en mai 2010, alors qu’Athènes était au bord de l’étranglement, Paris avait prévu de prêter 16,8 milliards d’euros. Mais ces prêts bilatéraux ne se sont finalement élevés qu’à 11,4 milliards, une décision ayant été prise entre les États membres l’année suivante de ne plus verser l’argent directement, mais via le pare-feu européen, le Fonds européen de stabilité financière (FESF).

    Pour le deuxième sauvetage de la Grèce, en octobre 2011, c’est le FESF, et non la France, qui a emprunté de l’argent sur les marchés pour le prêter à la Grèce. Ici, la France n’a rien déboursé, elle n’a fait qu’offrir sa garantie (sur les 18,5 milliards du deuxième programme d’aide, et sur le reliquat de plus de 5 milliards du premier programme). La participation du secteur privé s’élève, elle, à 7,8 milliards.

    Au total, «compte tenu d’un mécanisme de surgaranties, les 31,6 milliards d’euros de prêts du FESF à la Grèce en 2012-2014 devant être garantis par la France correspondront à une garantie de plus de 50 milliards d’euros», peut-on lire dans le projet de loi de finances rectificative présenté en juillet dernier.

    La France, donc les contribuables, ne devra mettre la main au portefeuille que si la Grèce ne parvient pas à rembourser le FESF.

    En revanche, la dette publique imputable aux programmes d’aide à l’ensemble des pays en difficulté en Europe (prêts bilatéraux ou par l’intermédiaire du FESF) devrait s’élever à 50,2 milliards fin 2012, contre 14,5 milliards fin 2011 – soit une hausse de 1,8 point de PIB, indique le Projet de Loi de Finances Rectificative 2012.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/11/19/20002-20121119ARTFIG00709-grece-50milliards-d-euros-de-garanties-pour-la-france.php

    Questions :

    Quand la Grèce fera défaut, les contribuables français devront payer 50 milliards d’euros. Mais comment sera réparti cet effort ?

    Est-ce que ce sera les classes supérieures qui devront payer ces 50 milliards d’euros ?

    Est-ce que ce sera les classes moyennes qui devront payer ces 50 milliards d’euros ?

    Est-ce que ce sera les classes populaires qui devront payer ces 50 milliards d’euros ?

    Rappel :

    En France, le budget du ministère de l’Education Nationale, c’est 62 milliards d’euros.

  20. brunoarf dit :

    Mercredi 21 novembre 2012 :

    La Grèce de nouveau sous pression de l’Europe.

    Autre sujet d’inquiétude, la dette qui devrait s’envoler l’an prochain à 189,1% du PIB, soit 346,2 milliards d’euros, contre 175,6% attendu en 2012.

    http://www.boursorama.com/actualites/la-grece-de-nouveau-sous-pression-de-l-europe-79837ab43be348b862e91518f5d1673b

    En 2013, la dette de la Grèce atteindra 346,2 milliards d’euros. En 2013, les contribuables de la zone euro vont payer non pas une addition, mais trois additions différentes.

    1- Première addition : la BCE détient 45 milliards d’euros de dette grecque. Quand la Grèce fera défaut, la BCE subira des pertes. Les actionnaires de la BCE devront alors recapitaliser la BCE. Les 17 banques centrales nationales paieront : concrètement, les contribuables de la zone euro paieront.

    Ils ont l’habitude. Déjà, en décembre 2010, les contribuables ont été obligés de payer 5 milliards d’euros pour recapitaliser la BCE.

    2- Deuxième addition : le FMI a prêté des dizaines de milliards à la Grèce. Quand la Grèce fera défaut, le FMI subira des pertes. Le FMI est financé par les contribuables des Etats-Unis, par les contribuables du Japon, par les contribuables de l’Allemagne, par les contribuables de la France, etc.

    Les contribuables paieront donc cette deuxième addition.

    3- Troisième addition : les prêts bilatéraux accordés par les Etats européens, et aussi les garanties accordées par les Etats européens.

    Prenons le cas particulier de la France : quand la Grèce fera défaut, la France subira une perte de 50 milliards d’euros.

    France : le Parlement s’inquiète de l’accumulation des engagements pris pour soutenir la Grèce.

    Dans son rapport, le député Christian Paul (PS) chiffre à 50,8 milliards d’euros les prêts à la Grèce devant être garantis par la France dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière.

    Source : lesechos.fr, mardi 7 août 2012.

  21. brunoarf dit :

    Mardi 27 novembre 2012 :

    Accord entre le FMI et la zone euro pour réduire la dette grecque à 124% du PIB d’ici 2020.

    La zone euro et le Fonds monétaire international se sont mis d’accord dans la nuit de lundi à mardi pour réduire la dette grecque à 124% du PIB d’ici 2020, ont indiqué des sources européennes, une décision qui ouvre la voie au déblocage de l’aide financière pour la Grèce.

    Après une douzaine d’heures de réunion, les ministres des Finances de la zone euro et le FMI se sont entendus pour que la dette grecque soit ramenée à 124% du PIB d’ici 2020, contre un objectif initial de 120% défendu par le FMI, selon ces sources, qui n’ont pas précisé les modalités pour parvenir à cet objectif.

    Concernant le nouveau prêt à la Grèce, les ministres des Finances de la zone euro ont décidé de débourser un total de 43,7 milliards d’euros bloqués depuis des semaines. Une première tranche d’un peu plus de 34 milliards devrait être versée le 13 décembre. Le versement du solde se fera en trois tranches au cours du premier trimestre 2013.

    (Dépêche AFP)

    Petit rappel :

    Vendredi 2 novembre 2012 :

    Or le niveau de la dette grecque n’est pas viable et l’hypothèse d’arriver à un taux d’endettement de 120 % du PIB en 2020 ne semble pas atteignable. Dans son projet de budget, le gouvernement estime le niveau de la dette à 189 % pour 2013 et à 220,4 % pour 2016.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/02/la-cour-des-comptes-grecque-juge-anticonstitutionnelles-des-coupes-dans-les-retraites_1784785_3234.html

    Dette publique de la Grèce :

    2012 : dette publique de 175,6 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec. La dette augmente, augmente encore, augmente toujours, alors que le premier défaut de paiement de la Grèce a effacé 107 milliards d’euros de dettes.

    2013 : dette publique de 189,1 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2015 : dette publique de 207,7 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

    2016 : dette publique de 220,4 % du PIB, selon la prévision du gouvernement grec.

  22. brunoarf dit :

    Vendredi 30 novembre 2012 :

    Zone euro : le chômage grimpe à 11,7% en octobre, un niveau record.

    Le taux de chômage de la zone euro s’est établi à 11,7% de la population active en octobre, contre 11,6% le mois précédent, a indiqué vendredi l’office européen de statistiques Eurostat.

    Il s’agit d’un niveau record, qui se traduit par 18,70 millions de personnes au chômage en octobre, dans les 17 pays de l’Union monétaire.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Zone_euro_le_chomage_grimpe_a_117_en_octobre_un_niveau_record15301120121105.asp

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses pour nous convaincre de voter « oui » à la création de l’euro ?

    – « Si le traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

    – « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

    – « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

    – « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

    – « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

    – « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

    – « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)

  23. brunoarf dit :

    Mardi 27 novembre 2012 :

    Les Européens et le FMI vont alléger la dette grecque de 40 milliards d’euros.

    En outre, l’Eurogroupe a décidé de procéder au déboursement des prochaines tranches d’aide pour éviter le défaut de paiement du pays : les ministres des Finances de la zone euro ont décidé de prêter à la Grèce un total de 43,7 milliards d’euros bloqués depuis des semaines. 34,4 milliards d’euros seront versés le 13 décembre. Le versement du solde se fera en trois tranches au cours du premier trimestre 2013.

    (Dépêche AFP)

    Dialogue entre les Etats européens et la Grèce, le 27 novembre 2012 :

    Les Etats européens : – Bonjour, la Grèce. Nous avons une bonne nouvelle pour toi : nous allégeons ta dette de 40 milliards d’euros. Tu as compris ?

    La Grèce : – Non ? C’est vrai ? Merci ! Merci beaucoup, mes amis !

    Les Etats européens : – Bon, maintenant, tu vas nous rembourser tout le pognon que tu nous dois.

    La Grèce : – Mais … Mais je n’ai plus un rond, mes amis !

    Les Etats européens : – Pas grave. Nous allons te prêter 43,7 milliards d’euros. Avec ça, tu vas pouvoir commencer à nous rembourser. Tu as compris ?

    La Grèce : – Vous allégez ma dette de 40 milliards d’euros, et ensuite vous me prêtez 43,7 milliards d’euros pour que je puisse vous rembourser ? ? ?

    Les Etats européens : – Tu as tout compris.

    La Grèce : – Vous êtes des génies, mes amis. Vous êtes de purs génies. Et les 43,7 milliards d’euros, vous les avez ?

    Les Etats européens : – Non. Nous n’avons plus un rond, nous non plus. Nous sommes surendettés. Donc nous allons devoir emprunter 43,7 milliards d’euros sur les marchés internationaux, ensuite nous pourrons te les prêter, … et ensuite tu pourras nous rembourser.

    La Grèce : – Je résume. Vous allez vous surendetter davantage, pour pouvoir ensuite me prêter du pognon, et donc vous allez me surendetter encore davantage.

    Les Etats européens : – Tu as tout compris.

    La Grèce : – Mais ça ne résout pas du tout mon problème de surendettement. Au contraire : ça rajoute de la dette par-dessus la dette déjà existante. En plus, ça ne résout pas du tout votre problème de surendettement. Au contraire : ça rajoute de la dette par-dessus la dette déjà existante. Toutes ces dettes s’empilent les unes par-dessus les autres, et ça commence à faire beaucoup de milliards d’euros, toutes ces montagnes de dettes.

    Les Etats européens : – Oui, mais nous n’osons pas annoncer aux contribuables que tu es insolvable. Nous n’osons pas annoncer aux contribuables que ce sont eux qui vont payer l’addition. Alors nous faisons semblant de t’aider, et toi tu fais semblant de nous rembourser.

    La Grèce : – Ah ouais d’accord. Des génies. Mes amis sont des génies.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/11/19/20002-20121119ARTFIG00700-artus-la-grece-n-est-ni-l-irlande-ni-l-espagne.php

  24. brunoarf dit :

    Vendredi 30 novembre 2012 :

    Espagne, Portugal, Grèce, Italie : ces quatre Etats foncent vers le défaut de paiement. Pour la Grèce, ce sera le deuxième défaut de paiement en seulement quelques mois.

    Lisez cet article :

    Que se passe-t-il quand un pays insolvable s’endette encore ?

    La solvabilité budgétaire de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce et même de l’Italie n’est pas assurée aujourd’hui : il faudrait un excédent budgétaire primaire énorme, compte tenu des niveaux de taux d’intérêt et de taux de croissance prévus pour 2013 et 2014, pour stabiliser le taux d’endettement public. Cependant, le déficit extérieur disparaît, mais la demande des épargnants domestiques pour la dette publique est insuffisante, d’où le niveau élevé des taux d’intérêt.

    Pourtant ces quatre pays continuent à s’endetter, soit sur les marchés financiers (Espagne, Italie), soit en partie sur les marchés financiers et en partie auprès de l’Europe (EFSF, ESM, BCE, UE), soit dans le futur auprès de la BCE (OMT).

    Si leur solvabilité budgétaire n’est pas rétablie (on ne voit pas comment elle le serait même en 2015 en Espagne et en Grèce compte tenu de la taille prévisible de l’écart taux d’intérêt – taux de croissance), cette accumulation de nouvelle dette ne peut que conduire à une situation catastrophique (défaut).

    Conclusion :

    Endetter davantage, soit sur les marchés financiers, soit auprès de prêteurs publics des pays qui n’assurent pas leur solvabilité budgétaire ne peut que conduire à une catastrophe (défaut à un niveau très élevé de dette publique).

    Dans les conditions présentes de taux d’intérêt et de taux de croissance, l’Espagne, l’Italie, la Grèce et le Portugal ne sont pas solvables. Si on fait, pour la période qui commence en 2015, des hypothèses optimistes portant sur le taux d’intérêt apparent sur la dette et sur la croissance de long terme, l’Espagne et la Grèce restent insolvables, ce qui jette bien sûr un doute sur la stratégie d’accumulation de nouvelle dette par ces pays.

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=67248

  25. brunoarf dit :

    Les capitaux fuient de plus en plus hors de l’Espagne, hors de l’Italie, hors de la Grèce, de l’Irlande, du Portugal.

    Ces cinq pays vont se déclarer en défaut de paiement, les uns après les autres : ce sera l’explosion de ces cinq bombes atomiques.

    Pour mettre à l’abri leurs capitaux, les investisseurs internationaux ont choisi cinq abris antiatomiques. Aujourd’hui, les investisseurs internationaux placent leurs capitaux dans cinq Etats considérés comme résistants et solides : l’Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Finlande et le Luxembourg.

    Nous, Français, sommes surpris de cet afflux de capitaux vers la France. Pourtant, c’est un fait : les investisseurs internationaux considèrent que la France sera un abri antiatomique solide, qui résistera à l’explosion de la zone euro. Ils se précipitent pour acheter les obligations de l’Etat français.

    Lundi 3 décembre 2012, la France a lancé trois emprunts. La France a payé des taux historiquement bas.

    Emprunt à 3 mois : le taux a été négatif : – 0,022 %. Ce taux est en baisse par rapport à la dernière émission à 3 mois : c’était – 0,020 % le 26 novembre.

    Emprunt à 6 mois : le taux a été négatif : – 0,008 %.

    Emprunt à 12 mois : le taux a été de 0,016 %. Ce taux est en baisse par rapport à la dernière émission à 12 mois : c’était 0,019 % le 26 novembre.

    La dégradation de la France par les agences de notation n’a pas modifié la tendance : les investisseurs internationaux ont continué à se ruer vers les obligations de l’Etat français.

    Mercredi 5 décembre 2012 : taux des obligations à 10 ans : 2 %. Record historique battu. Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

  26. brunoarf dit :

    6 février 2012 :

    Marc Fiorentino : le 7 mai, la France sera attaquée !

    Si on en croit les sondages, François Hollande sera élu. Le 6 Mai à 20h, son visage apparaîtra sur nos écrans. Quelques heures plus tard à l’ouverture des marchés asiatiques, la Finance, à qui il a déclaré la guerre, va se venger. Et ce sera d’une simplicité enfantine. Les taux français vont s’envoler. Les fonds spéculatifs, unis, vendront la dette française à découvert. Sans pitié. Et même avec un certain plaisir. On montera jusqu’à 4.5% sur les taux à 10 ans français.

    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120206trib000682103/marc-fiorentino-le-7-mai-la-france-sera-attaquee-.html

    Jeudi 6 décembre 2012 :

    France : taux des obligations à 10 ans : 1,991 %.

    Record historique battu.

    Les taux n’avaient jamais été aussi bas.

  27. brunoarf dit :

    Samedi 8 décembre 2012 :

    Un article très important sur l’Irlande :

    L’Irlande « a besoin de plus de temps » pour rembourser l’argent utilisé pour renflouer ses banques, a réclamé samedi dans la presse allemande le gouverneur de la Banque centrale d’Irlande, Patrick Honohan.

    « Le gouvernement essaie de regagner la confiance des marchés financiers et le plan de remboursement actuel complique cela », a estimé M. Honohan, dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

    L’Irlande, dont les banques avaient été durement frappées par la crise financière, avait dû demander fin 2010 une aide à l’Union européenne, à la Banque centrale européenne (BCE) et au FMI.

    Ce plan de sauvetage prévoyait 85 milliards d’euros d’aides sur trois ans en échange de la mise en oeuvre de douloureuses mesures d’austérité.

    Plus de 30 milliards d’euros ont été prévus pour renflouer les banques en difficultés Anglo Irish Bank et Irish Nationwide Building Society (INBS), nationalisées puis fusionnées.

    « Cet argent sera assurément remboursé, mais cela doit s’opérer sur une période plus longue », a affirmé M. Honohan.

    Interrogé sur le délai supplémentaire nécessaire pour rembourser, le gouverneur de la Banque centrale d’Irlande a plaidé pour la recherche d’une « solution durable », qui n’aurait pas à être de nouveau modifiée par la suite.

    « En conséquence, le délai de remboursement devrait être considérablement allongé », a-t-il ajouté, sans donner aucune autre précision.

    http://www.boursorama.com/actualites/l-irlande-a-besoin-de-plus-de-temps-pour-rembourser-d6283fc6783fb9654f3eab584245a0d8

    En clair, l’Irlande dit à ses créanciers :

    « Je suis en faillite. Vous m’avez prêté 85 milliards d’euros. Je vous remercie pour ce prêt. Je ne peux pas vous rembourser comme c’était prévu, mais ce n’est pas grave. Je vous rembourserai plus tard. Le délai de remboursement sera considérablement allongé. De toute façon, si vous n’êtes pas contents, c’est pareil. »

  28. brunoarf dit :

    Nous avions oublié la faillite de l’Irlande, mais l’Irlande vient de refaire parler d’elle.

    Comme la Grèce, l’Irlande vient d’annoncer qu’elle sera elle-aussi incapable de rembourser les 85 milliards d’euros du plan de sauvetage.

    L’Irlande « a besoin de plus de temps » pour rembourser l’argent utilisé pour renflouer ses banques, a réclamé samedi dans la presse allemande le gouverneur de la Banque centrale d’Irlande, Patrick Honohan.

    Interrogé sur le délai supplémentaire nécessaire pour rembourser, le gouverneur de la Banque centrale d’Irlande a plaidé pour la recherche d’une « solution durable », qui n’aurait pas à être de nouveau modifiée par la suite.

    « En conséquence, le délai de remboursement devrait être considérablement allongé », a-t-il ajouté, sans donner aucune autre précision.

    http://www.boursorama.com/actualites/l-irlande-a-besoin-de-plus-de-temps-pour-rembourser-d6283fc6783fb9654f3eab584245a0d8

    Depuis le 27 novembre 2012, nous savions que les soi-disant « plans de sauvetage » de la Grèce étaient UN ECHEC TOTAL.

    Nous savions que les soi-disant « plans de sauvetage » de la Grèce allaient coûter des milliards d’euros aux contribuables français.

    Et aujourd’hui, nous venons d’apprendre que le soi-disant « plan de sauvetage » de l’Irlande est lui-aussi UN ECHEC TOTAL.

    L’Irlande est en faillite. L’Irlande est incapable de rembourser quoi que ce soit.

    La question est donc :

    Combien de milliards d’euros ce défaut de paiement de l’Irlande va-t-il coûter aux contribuables français ?

  29. brunoarf dit :

    Lundi 10 décembre 2012 :

    Italie : Mario Monti quitte le pouvoir, et il laisse derrière lui une Italie en ruines.

    Italie : recul de 1,1% de la production industrielle en octobre sur un mois, recul de 6,2% sur un an.

    La production industrielle a reculé de 1,1% en octobre par rapport à septembre en Italie, selon des chiffres diffusés lundi par l’Institut de statistiques Istat dans un communiqué.

    Sur un an, la production industrielle est en recul de 6,2%, selon le communiqué.

    Les analystes de la banque Intesa Sanpaolo s’attendaient à une baisse de 0,5% et vu les résultats du trimestre précédent, ils s’attendent à ce que le dernier trimestre de l’année finisse également dans le rouge.

    La baisse mensuelle de l’indice se retrouve dans tous les secteurs, notamment les biens intermédiaires (-8%), les biens de consommation (-5,5%) et l’énergie (-4,4%).

    Sur les dix premiers mois de l’année, la production industrielle a baissé de 6,5% par rapport à la même période en 2011.

  30. brunoarf dit :

    Mardi 11 décembre 2012 :

    Comment la Grèce efface 20 milliards de dette comme par magie.

    Afin de rendre soutenable la charge de sa dette, la Grèce a racheté un gros paquet de ses propres obligations aux investisseurs privés qui les détenaient. Et comme elle n’avait pas d’argent pour le faire, c’est l’Europe qui a avancé la somme. Explications :

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/comment-la-grece-efface-20-milliards-de-dette-comme-par-magie_364559.html

    Dialogue entre les contribuables européens et la Grèce :

    Les contribuables européens : – Bonjour, la Grèce. Tu vas bien ?

    La Grèce : – Tout va bien. La magie continue.

    Les contribuables européens : – Quelle magie ?

    La Grèce : – Ben, il faut que je rembourse mes 300,807 milliards d’euros de dette. Mais comme je suis incapable de rembourser, c’est vous qui allez payer. C’est ça, la magie.

    Les contribuables européens : – Mais … mais … mais nous aussi, nous sommes surendettés.

    La Grèce : – Oui, mais moi, je suis ultra-hyper-mega-endettée. Tandis que vous, vous êtes seulement surendettés. Donc il reste de la marge.

    Les contribuables européens : – Et nous, quand nous serons devenus ultra-hyper-mega-endettés, qu’est-ce qui va nous arriver ?

    La Grèce : – Rien : il ne peut rien vous arriver. L’euro vous protège.

    Les contribuables européens : – Ah oui, c’est vrai. L’euro nous protège. Et l’euro nous enrichit.

    La Grèce : – L’euro nous enrichit tous. C’est ça, la magie de Noël. Joyeux Noël, les contribuables européens.

    Les contribuables européens : – L’euro nous protège. L’euro nous enrichit tous. Joyeux Noël, la Grèce.

  31. brunoarf dit :

    Jeudi 13 décembre 2012 :

    Accord trouvé au sein de l’UE pour contrôler les banques.

    Après 14 heures de discussions, les 27 Etats de l’UE sont parvenus dans la nuit de mercredi à jeudi à Bruxelles à un accord unanime sur la supervision unique des banques de la zone euro. Le commissaire européen chargé des Services financiers, Michel Barnier, parle d’un « grand premier pas vers l’union bancaire ».

    Selon l’accord conclu jeudi, les banques qui présentent plus de 30 milliards d’euros d’actifs, qui pèsent plus de 20% du produit intérieur brut du pays d’origine (sauf si leurs actifs sont inférieurs à 5 milliards d’euros), ou qui bénéficient d’un programme d’aide européen, seront supervisées directement par la BCE.

    Les autres établissements resteront surveillés par leur superviseur national, la BCE pouvant, à tout moment, reprendre la main si elle le juge nécessaire. Au total, le ministre français Pierre Moscovici a estimé le nombre de banques supervisées directement par la BCE entre 150 et 200.

    http://www.romandie.com/news/n/Accord_trouve_au_sein_de_l_UE_pour_controler_les_banques15131220120733.asp

    La Banque Centrale Européenne a dans ses livres 209 milliards d’euros d’actifs pourris.

    Déjà, le 16 décembre 2010, les contribuables de la zone euro avaient été obligés de recapitaliser la Banque Centrale Européenne : les contribuables de la zone euro avaient été obligés de payer 5 milliards d’euros pour recapitaliser en urgence la BCE.

    La Banque Centrale Européenne a dans ses livres 209 milliards d’euros d’actifs pourris, et elle a un capital de 10,76 milliards d’euros.

    La Banque Centrale Européenne est devenue la pire « bad bank » du monde.

    La Banque Centrale Européenne est devenue une gigantesque fosse à purin.

    Et c’est la Banque Centrale Européenne qui va superviser les banques privées ?

    C’est une blague ?

    Non, franchement, c’est une blague ?

  32. brunoarf dit :

    Jeudi 13 décembre 2012 :

    Grèce : la zone euro débloque l’aide à Athènes, satisfaction générale en Europe.

    Au final, la zone euro va débloquer 49,1 milliards d’euros en faveur de la Grèce d’ici fin mars, dont 34,3 milliards qui seront versés « dès la semaine prochaine », a indiqué le chef de file de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.

    http://www.romandie.com/news/n/Grece_la_zone_euro_debloque_l_aide_a_Athenes_satisfaction_generale_en_Europe82131220121840.asp

    Les contribuables européens : – Dis donc, la Grèce, tu vas nous rembourser, oui ou non ?

    La Grèce : – Non. Je n’ai plus un rond.

    Les contribuables européens : – Tu nous dois 240 milliards d’euros, alors tu vas nous rembourser.

    La Grèce : – Non. Je n’ai plus un rond.

    Les contribuables européens : – Bon, écoute, nous allons te prêter 34,3 milliards d’euros.

    La Grèce : – Ah oui, oui, oui, d’accord, je suis d’accord. Prêtez-moi 34,3 milliards d’euros.

    Les contribuables européens : – Nous allons te prêter 34,3 milliards d’euros, et avec cet argent, tu vas pouvoir commencer à nous rembourser. Nous sommes bien d’accord ? Tu vas pouvoir commencer à nous rembourser ?

    La Grèce : – Ah oui, oui, oui, bien sûr. C’est évident. Je vais vous rembourser. Bien sûr. C’est évident.

    Les contribuables européens : – Alors tout va bien. La crise de la dette grecque est finie.

    La Grèce : – Je dirais même plus : « Tout va bien. La crise de la dette grecque est finie. »

    Les contribuables européens chantent tous en choeur :
    C’est la belle nuit de Noël.
    La neige étend son manteau blanc
    Et les yeux levés vers le ciel,
    A genoux, les petits enfants
    Avant de fermer les paupières
    Font une dernière prière.

    Petit papa Noël,
    Quand tu descendras du ciel
    Avec des jouets par milliers,
    N’oublie pas mon petit soulier.
    Mais avant de partir,
    Il faudra bien te couvrir.
    Dehors tu vas avoir si froid.
    C’est un peu à cause de moi.

    Le marchand de sable est passé.
    Les enfants vont faire dodo.
    Et tu vas pouvoir commencer
    Avec ta hotte sur le dos
    Au son des cloches des églises
    Ta distribution de surprises.

    Il me tarde tant que le jour se lève
    Pour voir si tu m’as apporté
    Tous les beaux joujoux que je vois en rêve
    Et que je t’ai commandés.

    Et quand tu seras sur ton beau nuage,
    Viens d’abord sur notre maison.
    Je n’ai pas été tous les jours très sage,
    Mais j’en demande pardon.

  33. brunoarf dit :

    Portugal :

    Le Portugal s’enfonce dans la récession au troisième trimestre : – 3,5 % en glissement annuel.

    C’est un peu plus que prévu. Le produit intérieur brut (PIB) du Portugal a reculé de 0,9 % au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, et de 3,5 % en glissement annuel, a annoncé vendredi 7 décembre l’Institut national des statistiques (INE). L’approfondissement de la récession au troisième trimestre est le « résultat de la réduction moins accentuée des importations de biens et services et du ralentissement des exportations », a expliqué l’office statistique portugais dans un communiqué.

    Irlande :

    L’Irlande ne peut pas rembourser les 85 milliards d’euros du plan de sauvetage.

    L’Irlande « a besoin de plus de temps » pour rembourser l’argent utilisé pour renflouer ses banques, a réclamé samedi 8 décembre dans la presse allemande le gouverneur de la Banque centrale d’Irlande, Patrick Honohan. Interrogé sur le délai supplémentaire nécessaire pour rembourser, le gouverneur de la Banque centrale d’Irlande a plaidé pour la recherche d’une « solution durable », qui n’aurait pas à être de nouveau modifiée par la suite. « En conséquence, le délai de remboursement devrait être considérablement allongé », a-t-il ajouté, sans donner aucune autre précision.

    Chypre :

    Chypre risque le défaut de paiement d’ici quelques jours.

    Chypre risque de ne pas pouvoir rembourser des prêts dus en décembre et verser les salaires des fonctionnaires si un accord sur un plan de sauvetage n’est pas conclu rapidement avec la troïka des bailleurs de fonds, a indiqué un responsable gouvernemental lundi 17 décembre. « Si dans les jours à venir, l’Etat ne peut pas obtenir 250 à 300 millions d’euros, alors l’Etat cessera d’honorer des paiements », a déclaré un dirigeant du ministère des Finances, Christos Patsalides, à un comité parlementaire.

    Grèce :

    On va encore prêter des dizaines de milliards d’euros à la Grèce … alors que la Grèce est incapable de rembourser quoi que ce soit.

    Le versement d’une nouvelle tranche de 34,3 milliards d’euros d’un prêt de l’Union européenne (UE) et du FMI à la Grèce sera achevé mercredi 19 décembre, a annoncé un responsable grec juste après le paiement d’une première partie de la somme. Après l’échec de plusieurs réunions, la zone euro s’est enfin mise d’accord jeudi dernier pour débloquer cette aide financière à la Grèce gelée depuis des mois, et lui éviter ainsi de sombrer dans la faillite.

    Espagne :

    La dette publique a explosé.

    Le gouvernement espagnol prévoit que la dette publique atteindra 85,3% du PIB à la fin de l’année, contre 69,3% à la fin 2011, largement au-dessus de la limite fixée par le Pacte de stabilité de l’UE (60%). Cette prévision ne tient pas compte du prêt européen aux banques espagnoles, dont le premier volet de 37,5 milliards d’euros est attendu dans les prochains jours.

    Italie :

    La dette publique a explosé.

    De son côté, la dette de l’Italie a franchi en octobre pour la première fois le cap symbolique des 2.000 milliards d’euros, selon un document publié vendredi 14 décembre par la banque centrale italienne. La dette de l’Italie s’est établie à 2.014,693 milliards d’euros en octobre 2012, contre 1.995,143 milliards d’euros en septembre 2012, selon un supplément au bulletin mensuel statistique de la Banca d’Italia.

    http://www.boursorama.com/actualites/les-dettes-de-l-espagne-et-de-l-italie-franchissent-des-records-b63747bd59db2a4c3ba47ff748358671

    Conclusion :

    En zone euro, la crise est finie.

  34. ggellenoncourt dit :

    A reblogué ceci sur Le Fractalet a ajouté:
    ACTUELLEMENT:

    De plus en plus de gens savent maintenant que TOUTE la monnaie est produite par les banques commerciales, en particulier lors de l’émission de crédits aux particulier, aux entreprises et aux administrations.[1]

    Les banques sont en principe tenues à des règles qui limitent leurs capacités d’émission de crédits par rapport à leurs fonds propres et à leurs capacités d’obtention de monnaie centrale, mais, par exemple, la titrisation et le shadow banking leur permettent de sortir des limites prudentielles. Les banques détiennent sur l’économie plus de 10 fois la disponibilité de monnaie de banque centrale.

    La monnaie de crédit créée par une banque commerciale lorsqu’elle donne une suite favorable à la demande d’un emprunteur est ensuite détruite lors du remboursement correspondant. La masse monétaire est en fait la représentation instantanée du solde des crédits entre l’émission et le remboursement (l’image du niveau dans une baignoire est très parlant en considérant le «robinet du crédit» et la «bonde du remboursement».)

    De ce fait la monnaie émise par les réseaux des banques commerciales est:

    – «payante» (du fait des intérêts demandés).

    – non régulée car soumises aux «esprits animaux» (Allais) des banquiers et des emprunteurs.

    – La monnaie scripturale n’est donc garantie que par des entreprises commerciales le plus souvent privées auquel il faut ajouter la garantie des dépôts à hauteur de 100000 € par compte. Face à une crise bancaire systémique, le fonds serait largement insuffisant (le Fond de Garantie des Dépôts ne peut garantir que 20 000 comptes à la hauteur maximale prévu par la loi.) (…)

  35. A-J Holbecq dit :

     » A reply to Ann Pettifor: Why there will be no “shortage of money”

    Written by Andrew Jackson on April 29, 2014.

    Positive Money’s proposals to reform the creation of money have recently been commented on by Martin Wolf, the chief economics commentator at the Financial Times. Ann Pettifor argues that the proposal is ‘deeply flawed’ and would lead to “a shortage of money, high unemployment and low economic activity”.

    I want to address some related points Ann raises, many of which are common misunderstandings. In particular, the idea that preventing banks from creating money would result in a deflationary, low economic activity, high unemployment environment, in which business are unable to obtain credit in the economy.

    Related to this is the fear that there is a political agenda behind reform of the monetary system. At various points in the article Ann associates the reforms with various schools of economic thought: the Chicago school of economics, Austrian school, neoclassical school, monetarism, Margaret Thatcher, Milton Friedman, and the Gold Standard are all invoked. »

    Suite sur http://www.positivemoney.org/2014/04/ann-pettifor-there-will-be-no-shortage-of-money/

  36. […] sa part tente une vulgarisation de ces propositions en lui attribuant un nom plus accrocheur: le SMART (Système Monétaire A Réserve […]

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